Article publié dans le “Trait d’Union” N°54
Alors que depuis 2008 la cohabitation était plutôt paisible et les échanges constructifs, le contexte s’est finalement tendu entre la Municipalité et le groupe SUEZ dont deux filiales sont implantées depuis des décennies sur le territoire communal.![]() Déjà en 2013, un premier épisode avait contrarié les relations, quand SUEZ avait obtenu l’autorisation des services de l’Etat et de la Préfecture pour construire une unité de « Tri Valorisation Matière Energie » et ce, alors que les Conseils Municipaux des communes concernées avaient tous émis un avis défavorable. Confrontée à une soudaine multiplication de projets industriels et lassée de l’indifférence dans laquelle ils se développent, la majorité municipale a décidé d’exprimer fermement son refus et de mobiliser l’ensemble des acteurs locaux ainsi que la population. Ainsi, depuis bientôt deux ans, Jean-Marie Caramiaux et Nicolas Descamps ont interpelé les services de l’Etat, et multiplier les contacts avec experts, des élus locaux, départementaux, régionaux et parlementaires, parvenant à les réunir le 17 janvier pour la signature d’un 1er communiqué de presse commun. Au-delà de cette acte symbolique fort, cette démarche a permis d’obtenir de nombreux soutiens dont en premier lieu celui de la CABBALR dont le conseil communautaire a adopté, à l’unanimité, une motion contre le projet de stockage de déchets dangereux. Plusieurs municipalités ont suivi et ont déjà adopté une motion identique, tandis que prochainement ce sera au tour des élus du Conseil Départemental du Pas-de-Calais de se prononcer. La sénatrice, et Hersinoise de cœur, Cathy Apourceau-Poly a écrit au Premier Ministre et à la Ministre de la Transition Ecologique. Enfin, le Président de la Région de France, Xavier Bertrand, a répondu personnellement à la sollicitation de Jean-Marie Caramiaux et a interpellé les Préfets de Région et du Pas-de-Calais. La majorité municipale a reçu également le soutien de la population et en particulier de Jean-Luc Coquery, instigateur d’une pétition citoyenne qui, en ligne ou en porte à porte, a dépassé les 5 000 signatures. Jamais, aucun projet industriel n’avait rencontré une telle opposition avant que la période d’enquête publique n’ait débuté. Néanmoins, celle-ci devant intervenir en 2022, il est crucial que cette mobilisation persiste et s’accentue jusqu’à parvenir à dissuader les autorités et industriels. |